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Syndicat National des Etudiants de Mauritanie

Bienvenue! Cette plateforme est là pour Informer l'Opinion Nationale et Internationale des activités du SNEM et tout ce qui touche aux études, à la vie sociale, politique et économique en rapport avec la Mauritanie dans le respect.

Le procès des étudiants noirs ,Comme la rose blanche.

Publié le 15 Décembre 2013 par SNEM in Archives

Le procès des étudiants noirs ,Comme la rose blanche.

Publié le 23/02/2012

Il y a vraisemblablement une évidence universelle selon laquelle tous les régimes totalitaires sont partout identiques. Les méthodes de l’exercice de l’oppression, la violence contre les classes populaires, l’acharnement contre les opposants et l’intelligentsia, en bref, la domination par les appareils coercitifs de l’Etat a presque le même visage. Et lorsque le pouvoir est entre les mains d’un dictateur on ne peut s’attendre qu’au pire.

Mais au delà même de cette réalité tant connue en Mauritanie, ce qui se déroule dans ce pays notamment à travers le procès des étudiants militants, constitue en tout état de cause une malheureuse coïncidence historique. En effet, qu’ils s’agissent des accusations arbitraires, les procédés nazis, sous Hitler ou sous Mohamed Ould Abdel Aziz, les accusations sont infâmes et abjectes. Avant de comparer les faits historiques, il convient de rappeler les crimes pour lesquels les vingt militants du Syndicat National des Etudiants Mauritaniens, dont six filles, sont injustement accusés.

L’Etat les accuse de profanation du drapeau et de la monnaie nationale et d’avoir incendié les bus publics lors d’une manifestation non autorisée. Une manifestation qui a été enclenchée par un collectif syndical sur le campus universitaire, mais à la grande surprise de l’opinion publique, on constatera que seuls les militants de SNEM seront arrêtés. Ils sont mis par la suite et en toute illégalité en garde à vue dans différents commissariats de Nouakchott. Les étudiants-militants présentés devant le procureur de la République ont nié en bloc toutes ces accusations non fondées portées contre eux. Mieux encore, ils persistent sur leur mot d’ordre de grève jusqu’à la réalisation de leurs doléances, entre autres l’augmentation de la bourse et l’amélioration de leurs conditions d’études.

Somme toute, il semble que ces revendications sont légitimes et légales. Pourquoi l’Etat s’acharne-t-il particulièrement contre un groupe d’étudiants que sur un autre ?

Il y a vraisemblablement une évidence universelle selon laquelle tous les régimes totalitaires sont partout identiques. Les méthodes de l’exercice de l’oppression, la violence contre les classes populaires, l’acharnement contre les opposants et l’intelligentsia, en bref, la domination par les appareils coercitifs de l’Etat a presque le même visage. Et lorsque le pouvoir est entre les mains d’un dictateur on ne peut s’attendre qu’au pire.

Mais au delà même de cette réalité tant connue en Mauritanie, ce qui se déroule dans ce pays notamment à travers le procès des étudiants militants, constitue en tout état de cause une malheureuse coïncidence historique. En effet, qu’ils s’agissent des accusations arbitraires, les procédés nazis, sous Hitler ou sous Mohamed Ould Abdel Aziz, les accusations sont infâmes et abjectes. Avant de comparer les faits historiques, il convient de rappeler les crimes pour lesquels les vingt militants du Syndicat National des Etudiants Mauritaniens, dont six filles, sont injustement accusés.

L’Etat les accuse de profanation du drapeau et de la monnaie nationale et d’avoir incendié les bus publics lors d’une manifestation non autorisée. Une manifestation qui a été enclenchée par un collectif syndical sur le campus universitaire, mais à la grande surprise de l’opinion publique, on constatera que seuls les militants de SNEM seront arrêtés. Ils sont mis par la suite et en toute illégalité en garde à vue dans différents commissariats de Nouakchott. Les étudiants-militants présentés devant le procureur de la République ont nié en bloc toutes ces accusations non fondées portées contre eux. Mieux encore, ils persistent sur leur mot d’ordre de grève jusqu’à la réalisation de leurs doléances, entre autres l’augmentation de la bourse et l’amélioration de leurs conditions d’études.

Somme toute, il semble que ces revendications sont légitimes et légales. Pourquoi l’Etat s’acharne-t-il particulièrement contre un groupe d’étudiants que sur un autre ?

En réalité, la prise de conscience et l’engagement des militants de SNEM, pose problème et en agace plus d’un au sommet de l’Etat. Raison pour laquelle, l’Etat s’insurge contre eux et instrumentalise la justice pour ainsi mettre fin à leur militantisme. L’Etat mauritanien veut faire avorter toute volonté de lutte, comme la Gestapo fit jadis contre la Rose Blanche.

Février 1943 – Février 2012 : même mois et mêmes faits. En février 1943, Joseph Goebbels, ministre de la propagande (national-socialiste) notait dans son journal : « A Munich, quelques étudiants ont été démasqués comme ennemis de l’Etat. Ils ont mené une vaste campagne contre la guerre, ont été traduits et condamnés à mort. J’approuve que la sentence capitale soit exécutée ». En Mauritanie, selon un même calcul démagogique, un haut responsable de l’Etat s’est chargé de manière indirecte d’accuser les militants du SNEM de « fouteurs de troubles ». Autrement dit, il a qualifié le syndicat d’un groupuscule de perturber la stabilité nationale avant d’ajouter que l’Etat n’hésitera pas à faire appel aux forces de l’ordre pour assurer la sécurité des citoyens. C’est avec la complicité des autorités universitaires que ce ministre portera la responsabilité sur ces étudiants en les accusant sans preuves concrètes et valables d’avoir profaner des symboles de l’Etat. Il s’agit là de crimes passibles à des peines allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme assortie d’une amande pouvant aller jusqu’à 500.000 Um.

Aujourd’hui, les étudiants tel queKébé Souleymane (membre du bureau exécutif du SNEM), Diallou Boubakar, Thiam Boubakar, Abdourahmane Camara, Moustapha Ali Thiam ou encore Sow Aliou Idrissa, .Moustapha Ali risquent la prison.

Durant la période nazie, cinq étudiants membres actifs de la Rose Blanche, furent exécutés. Quelques temps après cette sale besogne, le procureur général du Reich, Ernst Lautz, s’opposa catégoriquement devant le Tribunal du peuple à gracier des étudiants telles que Alexander Schomrell et Willi Craf ou encore le professeur Kurt Huber. Il dit, comme nous le pensons avec la mascarade judiciaire de Nouakchott que « le procès a pour objet une affaire qui traite sans doute du pire des cas de haute trahison propagandiste que le Reich ait connu pendant la guerre."

Les étudiants allemands se sont inspirés de différentes figures littéraires : la parabole du grand inquisiteur de Dostoïevski dans son roman « Les Frères Karamasov » où la rose blanche qui décorait le cercueil d'une petite fillesymbolisait la renaissance. Il en va de même pour « La rose blanche » de Bruno. Traven, roman socio-critique dont l'action se déroule au Mexique ainsi que " La rose du ciel " dans « La divine comédie de Dante », de L’insigne " dj.1.11 " de l'organisation de jeunes allemands (Bündische Jugend) avait été dissous par l'État national-socialiste en 1933 dont Hans Scholl avait été membre. Ils furent pour la plus part d’entre eux sifflés par les autorités académiques. Le 18 février, Hans et Sophie Scholl déposèrent plusieurs piles de tracts dans les couloirs de l'université et la jeune femme lança le reste des tracts dans la cour centrale en se positionnant au deuxième étage de l’établissement. Lors de cette dernière action, Hans et Sophie Scholl furent identifiés par le concierge de l'université, interpellés puis livrés à la Gestapo.

Comparée à la Rose Blanche, le SNEM se considère aujourd’hui comme un mouvement de résistance vu la portée de la répression déclenchée contre ses militants par les forces de l’autorité. Comme en Allemagne, plus d’une vingtaine d’étudiants de l’université de Nouakchott, tous militants du SNEM, ont comparu ce 21 février devant le tribunal. Six parmi eux ne sont pas encore relâchés et devraient comparaitre devant la cour criminelle et répondre aux accusations qu’ils n’ont point commises.

Pour avoir revendiqué des doléances légitimes de tous les étudiants mauritaniens, ces étudiants sont considérés comme de véritables ennemis de l’Etat. N’en déplaise à certains, ces étudiants sont des héros car ils aspirent à une renaissance. D’ailleurs, comme les étudiants de Munich, les étudiants mauritaniens ont des modèles et pensent à leurs ainés que l’Etat avait exécutés dans les mêmes circonstances. Que l’Etat soit convaincu d’avoir fomenté un procès d‘étudiants motivés par des exigences académiques. De l’expression de cette violence inouïe, les étudiants vont faire appel pour se soustraire de l’emprise de l’appareil étatique.

Nous sommes en présence d’un procès de jeunes étudiants ayant trop enduré la confrontation à un pouvoir politique de plus en plus raciste et répressif. Un procès intenté à l’encontre de citoyens noirs de Mauritanie. Ce procès n’est autre qu’un facteur pertinent expliquant la prise de conscience et de la maturité dans l’engagement syndical pour la renaissance. L’Etat peut emprisonner les étudiants mais jamais leur conscience collective.

Bâ Sileye

En réalité, la prise de conscience et l’engagement des militants de SNEM, pose problème et en agace plus d’un au sommet de l’Etat. Raison pour laquelle, l’Etat s’insurge contre eux et instrumentalise la justice pour ainsi mettre fin à leur militantisme. L’Etat mauritanien veut faire avorter toute volonté de lutte, comme la Gestapo fit jadis contre la Rose Blanche.

Février 1943 – Février 2012 : même mois et mêmes faits. En février 1943, Joseph Goebbels, ministre de la propagande (national-socialiste) notait dans son journal : « A Munich, quelques étudiants ont été démasqués comme ennemis de l’Etat. Ils ont mené une vaste campagne contre la guerre, ont été traduits et condamnés à mort. J’approuve que la sentence capitale soit exécutée ». En Mauritanie, selon un même calcul démagogique, un haut responsable de l’Etat s’est chargé de manière indirecte d’accuser les militants du SNEM de « fouteurs de troubles ».

Autrement dit, il a qualifié le syndicat d’un groupuscule de perturber la stabilité nationale avant d’ajouter que l’Etat n’hésitera pas à faire appel aux forces de l’ordre pour assurer la sécurité des citoyens. C’est avec la complicité des autorités universitaires que ce ministre portera la responsabilité sur ces étudiants en les accusant sans preuves concrètes et valables d’avoir profaner des symboles de l’Etat. Il s’agit là de crimes passibles à des peines allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme assortie d’une amande pouvant aller jusqu’à 500.000 Um.

Aujourd’hui, les étudiants tel que Kébé Souleymane (membre du bureau exécutif du SNEM), Diallou Boubakar, Thiam Boubakar, Abdourahmane Camara, Moustapha Ali Thiam ou encore Sow Aliou Idrissa, .Moustapha Ali risquent la prison.

Durant la période nazie, cinq étudiants membres actifs de la Rose Blanche, furent exécutés. Quelques temps après cette sale besogne, le procureur général du Reich, Ernst Lautz, s’opposa catégoriquement devant le Tribunal du peuple à gracier des étudiants telles que Alexander Schomrell et Willi Craf ou encore le professeur Kurt Huber. Il dit, comme nous le pensons avec la mascarade judiciaire de Nouakchott que « le procès a pour objet une affaire qui traite sans doute du pire des cas de haute trahison propagandiste que le Reich ait connu pendant la guerre."

Les étudiants allemands se sont inspirés de différentes figures littéraires : la parabole du grand inquisiteur de Dostoïevski dans son roman « Les Frères Karamasov » où la rose blanche qui décorait le cercueil d'une petite fillesymbolisait la renaissance. Il en va de même pour « La rose blanche » de Bruno. Traven, roman socio-critique dont l'action se déroule au Mexique ainsi que " La rose du ciel " dans « La divine comédie de Dante », de L’insigne " dj.1.11 " de l'organisation de jeunes allemands (Bündische Jugend) avait été dissous par l'État national-socialiste en 1933 dont Hans Scholl avait été membre. Ils furent pour la plus part d’entre eux sifflés par les autorités académiques. Le 18 février, Hans et Sophie Scholl déposèrent plusieurs piles de tracts dans les couloirs de l'université et la jeune femme lança le reste des tracts dans la cour centrale en se positionnant au deuxième étage de l’établissement. Lors de cette dernière action, Hans et Sophie Scholl furent identifiés par le concierge de l'université, interpellés puis livrés à la Gestapo.

Comparée à la Rose Blanche, le SNEM se considère aujourd’hui comme un mouvement de résistance vu la portée de la répression déclenchée contre ses militants par les forces de l’autorité. Comme en Allemagne, plus d’une vingtaine d’étudiants de l’université de Nouakchott, tous militants du SNEM, ont comparu ce 21 février devant le tribunal. Six parmi eux ne sont pas encore relâchés et devraient comparaitre devant la cour criminelle et répondre aux accusations qu’ils n’ont point commises.

Pour avoir revendiqué des doléances légitimes de tous les étudiants mauritaniens, ces étudiants sont considérés comme de véritables ennemis de l’Etat. N’en déplaise à certains, ces étudiants sont des héros car ils aspirent à une renaissance. D’ailleurs, comme les étudiants de Munich, les étudiants mauritaniens ont des modèles et pensent à leurs ainés que l’Etat avait exécutés dans les mêmes circonstances. Que l’Etat soit convaincu d’avoir fomenté un procès d‘étudiants motivés par des exigences académiques. De l’expression de cette violence inouïe, les étudiants vont faire appel pour se soustraire de l’emprise de l’appareil étatique.

Nous sommes en présence d’un procès de jeunes étudiants ayant trop enduré la confrontation à un pouvoir politique de plus en plus raciste et répressif. Un procès intenté à l’encontre de citoyens noirs de Mauritanie. Ce procès n’est autre qu’un facteur pertinent expliquant la prise de conscience et de la maturité dans l’engagement syndical pour la renaissance. L’Etat peut emprisonner les étudiants mais jamais leur conscience collective.

Bâ Sileye

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